Aide aux Associations et aux inventeurs

Dès sa fondation, la FNAFI a coopéré avec l’ANVAR qui, a vrai dire, avait souvent des difficultés à gérer les nombreuses demandes d’aide financière des inventeurs indépendants et souhaitait un filtrage et une mise en forme que les Associations pouvaient apporter. La FNAFI a ainsi participé jusqu’en 1986 aux réunions hebdomadaires du Groupe de recherche et de sélection de l’ANVAR, chargé de donner un avis sur ces demandes et aux réunions trimestrielles de la Commission d’Admission.

Par ailleurs, elle a obtenu une aide financière annuelle pour son propre fonctionnement et celui des associations adhérentes, à répartir entre elles au prorata de leur effectif. Cette aide atteignait, de 1980 à 1985, une moyenne annuelle de 272.000 Fr (répartie en 156.000 pour la FNAFI, 116.000 pour les Associations). Elle a été remplacée en 1986 par une aide à la FNAFI seulement, au motif que la FNAFI n’était pas habilitée à redistribuer de l’argent public et que ses Associations pouvaient aussi trouver des aides locales. Cette aide à perduré jusqu’en 2005 inclus, à un niveau de 60.000€ / an, puis a été supprimée en raison de contraintes budgétaires, mais aussi d’un désintérêt croissant de l’ANVAR pour les inventions indépendantes dont le taux de succès lui apparaissait insuffisant et qui étaient souvent sujettes à polémique. Le nombre des demandes de brevet issues de personnes physiques n’a cessé aussi de diminuer depuis 1970 ; de 25% environ il est à moins de 15% actuellement.

Cette aide financière a permis à la FNAFI de participer aux frais de location et de bureautique de l’AIFF qui l’a hébergé jusqu’en 1985, puis après la séparation, de louer elle-même un modeste local rue Raymond Losserand à Paris(14) jusqu’à 19xx et d’y disposer d’une déléguée administrative à temps partiel. L’assistance aux associations et à leurs adhérents a revêtu plusieurs formes :

  • Coordination de salons et publicité pour attirer des exposants, des visiteurs et des sponsors, le but étant de nous faire connaitre et de trouver des partenaires pour les inventeurs ;
  • Établissement de documents : fiche standard de présentation d’invention et surtout, rédaction d’un guide de l’inventeur, souhaité aussi par l’INPI. Ce document a finalement vu le jour en 1986 sous la forme d’un livre « Comment exploiter vos idées » rédigé par Jean-Philippe Quenderff, alors secrétaire général. Il a été suivi d’autres auxquels la FNAFI a participé, notamment le « Guide pour l’innovateur » du CNISF ;
  • Aide à la commercialisation : dès 1974 est créé un « Service d’assistance commerciale » avec un délégué à plein temps (Mr Prouvost) et une secrétaire à temps partiel. Son rôle était de rechercher des industriels partenaires pour le compte de l’inventeur sur la base d’une fiche standard descriptive de projet. Ce service devait être en partie rémunéré par un pourcentage sur les résultats, mais s’est vite avéré très déficitaire et a été remplacé par l’établissement et diffusion de listes d’inventions disponibles pour rechercher des partenaires industriels et financiers. Un procès avec Mr Prouvost s’en est suivi en 1979 ; à cette époque, la FNAFI a eu de gros problèmes financiers dus à des retards de financement ANVAR et a même failli être dissoute. Par la suite, il a aussi été envisagé un « Groupement coopératif » d’inventeurs cherchant à exploiter eux-mêmes leurs brevets, sous la forme d’une SARL à capital variable, mais ce projet a été abandonné. Une majorité de présidents d’association étaient opposés à ce que la FNAFI s’associe à des risques juridiques et commerciaux et soit considérée comme outrepassant ainsi du statut d’Association à but non lucratif. Le Code de déontologie établi en 1988 a d’ailleurs confirmé cette interdiction pour la FNAFI, mais aussi ses associations, de prendre un intéressement dans les affaires des adhérents ;
  • Aide à l’évaluation des projets : Souvent consultée par les associations ou même parfois par les inventeurs eux-mêmes, notamment pour des projets très techniques la FNAFI a recherché des concours extérieurs gratuits ou très abordables. Des établissements d’enseignement ont ainsi participé ; on peut citer, entre 1995 et 2000, ISTIA à Angers, sous l’impulsion du Professeur TARAVEL alors Président de la FNAFI et NEGOCIA, école de commerce à Paris qui a effectué des études de marché. Le CNISF qui regroupe beaucoup de sociétés savantes et dont la FNAFI était membre, a été aussi consulté ainsi que l’association ECTI. Enfin la FNAFI avait en son sein une petite équipe d’experts techniques surtout en thermique et mécanique, le groupe « TEST » qui a examiné plusieurs dizaines de projets à titre confidentiel et bénévole ;
  • Assistance juridique : La FNAFI étant souvent consultée aussi pour des questions juridiques, un Comité a été constitué à partir de 1988 pour y répondre. Sous l’égide du vice-président G. de Monestrol, il comportait des experts extérieurs bénévoles : deux Conseils en PI, deux Avocats, un juriste d’entreprise. Par ailleurs, bien qu’il existait à cette époque en France un système d’assurance Protection juridique des exploitants de brevet (Brevetassur), la FNAFI a aussi envisagé de constituer une Mutuelle et lancé une présouscription à cet effet. Ce fut un échec en raison d’un nombre insuffisant de souscripteurs ; la grande majorité des adhérents n’étant pas encore arrivés au stade d’un brevet délivré à exploiter ;
  • Permanences : Il faut enfin mentionner les nombreux appels téléphoniques en tout genre- jusqu’à 900 par an- émanant surtout des porteurs de projet ignorant tout ou presque du parcours de l’innovateur. En principe, ils étaient dirigés vers l’association géographiquement la mieux placée. Néanmoins, le bureau de la FNAFI ou la déléguée administrative consacrait un temps important pour écouter l’exposé de l’interlocuteur et l’orienter au mieux. La FNAFI a tenu aussi une permanence d’une demi-journée hebdomadaire à l’INPI à Paris, où se présentaient aussi des personnes non initiées, qui parfois rejoignaient ensuite une association ;

3 Responses to Aide aux Associations et aux inventeurs

  1. Jim Lussier dit :

    Je suis inventeur indépendant avec peu de moyen.. Je me suis même fais frauder par quelqu’un disant me faire des plans financier pour une compagnie que j’ai partie pour aller chercher des subventions.. J’ai dû faire faillite à cause de lui et là je trouve aucun financement pout mes inventions qui fonctionne.. L’enjeu est monumentale !!! Je doit obtenir de l’aide au plus vite.. Il est question de vie ou de mort et d’une partie d’économie mondiale..

  2. Heliot dit :

    Bonjour j’ai un projet de dépôt, j’ai un compte à l’INPI j’espérais déposer mon brevet en formule papier avec un rendez-vous avec un conseil en brevets mais depuis le covid ils obligent à passer par Internet et pour remplir le dossier il faut apprendre un dialecte ce que j’ai commencé à faire mais j’avance à pas de fourmis. Quand j’ouvre mon compte le titre de mon invitation apparaît mais je ne peux aller plus loin, je ne peux pas écrire la description. ….j’ai appelé au bout d’un quart d’heure j’ai un responsable qui m’a un peu aidé mais au bout de 5 minutes, il m’a dit qu’il était pressé et qu’il ne pouvait continuer à m’aider, nous avons raccroché. Pouvez-vous m’aider. Merci

    • Peter TEMEY dit :

      Bonjour Héliot,

      Au sujet du dépôt de la demande de brevet d’invention national, en ligne, c’est l’INPI de gérer cela, car c’est leur support et aussi leurs activités.

      On n’est pas le Service Après-Vente de l’INPI et on n’est pas financer par eux, pour ce type de service.

      Je vous conseille d’aller vous renseigner envers une association d’inventeurs locale, proche de votre domicile et de voir cela avec eux, dans le respect de la confidentialité.

      Quand votre demande de brevet d’invention n’est pas oublié par l’INPI, vous êtes tenu par la confidentialité, donc par un accord de confidentialité.

      Il faudra que vous regardiez dans notre annuaire, les associations d’inventeurs qui seront le plus proche de chez vous et de prendre contact avec eux, pour voir s’ils ont un support d’aide pour le dépôt d’une demande de brevet.

      La procédure, on fait une demande de brevet d’invention, L’INPI le publie, fait une recherche d’antériorité et suite au rapport de recherche d’antériorité, la demande de brevet d’invention devient le brevet d’invention national, si les annuités sont à jour.

      Ce n’est pas encore ton brevet d’invention, juridiquement, sa sera ta demande de brevet d’invention.

      Tu auras la première année de ta demande de brevet d’invention, pour augmenter ta zone géographique, brevet européen, ou autres pays.

      À prévoir des traductions de ta demande de brevet d’invention et des taxes supplémentaires à payer à chaque année, qui augmente d’année en année et pour le brevet d’invention européen, tu ne pourras pas refaire la marche arrière pour le brevet d’invention national, il faut faire très attention à ces choix.

      Une association d’inventeurs pourra t’expliquer tout cela, te guider dans tes démarches, pour éviter que vous faites des erreurs de débutant, on est tous passés par là. On a acquit de l’expérience.

      Dans l’avenir, avec un contrat de cession de licence d’exploitation du brevet d’invention national de la, vous pouvez l’étendre géographique, à la charge de votre partenaire industriel.

      C’est pour cela, c’était mieux de prendre contact avec une association d’inventeurs locale, pour permettre d’avoir des échanges d’expériences, pour vous permettre d’avoir des bases et bien démarrer.

      L’INPI s’occupe que la partie administrative des titres de Propriété Industrielle, ils ne font même pas la recherche d’intériorité, ils souhaitent avec l’Office des Brevets Européens. Et l’autre mission promouvoir la Propriété Industrielle chez les professionnels et non pas chez les particuliers (ils nous traitent de particulier et pas d’inventeurs indépendants, notre statut professionnel).

      Ce qui explique une partie, leurs comportements envers les inventeurs indépendants et ils préfèrent utiliser leurs énergies pour des gros groupes, qui déposent beaucoup de titre de Propriété Industrielle.

      L’INPI va de plus en plus dans une politique de développement dans le secteur professionnel et de moins en moins chez l’est dit particulier.

      Pour eux, un particulier peut aller voir un CPI pour déposer un titre de Propriété Industrielle, en partenariat avec eux, ou pour ceux qui n’ont pas les moyens financiers, qu’ils se démerdent avec les services en ligne qui sont adaptés pour les professionnels.

      Cela pour dire que cela est un choix politique de l’INPI, pas de notre fédération nationale, d’association d’inventeurs.

      Cela peut changer, avec un autre directeur général de l’INPI, plus ouvert aux inventeurs indépendants et il faut attendre, une personne plus compétant, plus sensible à l’ingénierie et moins dans l’apparence des gros groupes.

      Aussi, les moyens des associations d’inventeurs sont limitées, car la plupart ne touchent aucune subvention, l’INPI refuse de soutenir les associations d’inventeurs et on est en manquent de bénévolat spécialisé dans plusieurs domaines, comme la Propriété Industrielle.

      C’est plus basé sur le partage de nos expériences, de notre vécu, etc.

      Cela pour dire, même si c’est des échanges d’un point de vue générale, pour une question de la confidentialité, on ne peut pas entrer dans le détail, cela te permettra d’avoir une base, de mieux comprendre et surtout éviter d’aller dans des pièges.

      Cela sert à cela, à la base une association d’inventeurs, ensuite, chaque association d’inventeurs développe des services propres à eux. Comme organisateur de salon d’inventeurs, publication de revues, etc.

      C’est aussi important de connaître l’activité de l’association et de voir la compatibilité avec l’aide que vous recherchez, si cela est adapté à votre demande.

      Au niveau de la Fédération Nationale des Associations Françaises des Inventeurs, c’est un groupement d’association d’inventeurs, des missions nationales en partenariat avec des associations locales et si une personne qui ne trouve aucun soutien envers les associations d’inventeurs, il peut devenir membre de la fédération.

      C’est pour cela que je vous conseille d’aller voir d’abord les associations d’inventeurs proche de chez vous, cela permettra de simplifier les échanges.

      Cordialement

      Peter TEMEY
      Vice-président de la FNAFI (Charger du site internet) et Président de l’association « Club Invention – Europe »

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